Cameroun : Afrique en miniature
SOMMAIRE
SITUATION GEOGRAPHIQUE | LE RELIEF |
LE CLIMAT |
HYDROGRAPHIE |
L'ECONOMIE |
Le Cameroun est un pays de l’Afrique centrale situé vers le Golfe de Guinée, un peu au dessus de l’équateur. Il s’étend en latitude entre 1°40 et 13° (nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (ouest). Ces données montrent qu’il est riverain du bassin du Congo au sud, il atteint au nord les rives sahéliennes du Lac Tchad. Notons qu’il a schématiquement la forme d'un triangle de 475 442 km² de superficie, et
On retrouve au Cameroun une très grande variété de domaines bio-géographiques, et sur le plan démographique, l'ouest et le nord se rattachent aux hautes densités des pays du Golfe de Guinée, tandis que le sud et l'est connaissent les très faibles densités de l'Afrique centrale : c’est pourquoi on l’appelle l’Afrique en miniature.
En bref, Les coordonnées géographiques indiquent clairement que le Cameroun est un pays de l’hémisphère nord et il partage ses frontières avec 6 pays africains à savoir :
Notons qu’il dispose aussi d’une frontière maritime qui lui donne une ouverture sur l’océan atlantique au Sud-ouest. (Voir la figure ci- après)
Le relief camerounais peut être schématiquement divisé en quatre grands ensembles, organisés autour de la dorsale camerounaise, ensemble de hauts sommets disposés en ligne, et courant d'est en ouest, qui culminent au Mont Cameroun, au bord de l'Océan atlantique.
Le climat Camerounais est influencé par : les masses d’air, l’éloignement de la mer, le relief et le vent. Ces facteurs permettent de distinguer 2 grands domaines climatiques :
1 - Le domaine équatorial
Il est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et constantes entraînant une amplitude thermique faible et une végétation se dégradant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur. Il a 2 nuances :
- le type Guinéen : il règne sur une partie de la côte et sur le plateau Sud-camerounais et il compte 4 saisons bien tranchées.
- le type Camerounien : il règne au voisinage du Mt Cameroun et s’étend jusqu’à l’embouchure de la Sanaga englobant les hauts plateaux de l’ouest. Sa particularité est la surabondance des pluies qui tombent en une seule saison annuelle de 9 mois.
2 - Le domaine tropical
Il comporte 2 nuances :
- le tropical soudanien : les températures sont élevées, les pluies sont peu abondantes; il compte 2 saisons : une pluvieuse de 7 mois environ (très torride de mai à juin et entre juillet à octobre, très fraîche et humide) et une sèche de 5 mois (fraîche de novembre à janvier).
- le tropical sahélien : les températures sont élevées mais avec une irrégularité des pluies; il compte aussi 2 saisons : une sèche de décembre à janvier et une pluvieuse.
Le Cameroun est drainé par des cours d’eau de dimension moyenne. La répartition et le régime des fleuves et rivières subissent l’influence du climat.
Les bassins et fleuves.
Les fleuves sont à l’image des traits physiques du pays. On distingue 4 bassins hydrauliques et ses fleuves :
Une grande partie des cours d’eaux camerounais diverge de la dorsale camerounaise formée par le plateau de l’ouest et de l’adamaoua. Les fleuves qui coulent au sud de la Sanaga, du Lom et de la Kadeï ont un régime équatorial classique c’est-à-dire roulent les hautes eaux pendant la petite et la grande saison de pluies (avril-juin, octobre-novembre).
Les rivières de régime tropical ont un débit contrasté à l’image du climat c’est-à-dire ont leurs hautes eaux pendant la saison de pluies (mai-septembre) et les basses eaux pendant la période sèche (octobre-avril) où le lit des cours d’eau est à sec car leurs eaux se perdent dans le sable.
On distingue plusieurs types de lacs au Cameroun :
- les lacs de cratères : ils se trouvent dans les régions qui ont été affectées par le volcanisme (Oku, Tizong, Bini, Barombi)
- les lacs de subsistance : dans les basses terres, surtout dans les plaines côtières (Ossa, Dissoni, Ejagal )
- les lacs de cuvette : dans les basses terres de l’intérieur du pays ; Tchad et Fianga s’étendent sur le territoire camerounais et sur celui des pays voisins
- les lacs artificiels : des barrages ont crées d’immenses lacs de retenue (Bamendjing sur le Noun, Mbakaou sur le Djerem)
Presque tous les cours d’eau sont coupés par des chutes et des rapides qui servent à de nombreux usages (navigation, irrigation, …).
La végétation est influencée par les deux grands domaines climatiques, c’est pourquoi on a deux domaines de végétation :
La végétation caractéristique de celui-ci est la savane. Les variations climatiques donnent à celle-ci plusieurs aspects :
Dans la vallée du Logone, inondée pendant une partie de l’année, pousse une prairie.
La végétation est la forêt dense. La forêt dense ombrophile recouvre l’ensemble du plateau Sud-camerounais et les basses terres côtières. La destruction de la forêt dense par le feu et les défrichements laisse place à une forêt secondaire. On y trouve aussi des galeries forestières le long des cours d’eau ; au contact de la mer, elle se transforme en mangrove.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’urbanisation est très rapide mais les villes camerounaises ne sont pas uniformément réparties. On peut distinguer trois foyers d’urbanisation :
La ville de Douala a des fonctions industrielles et commerciales prédominantes tandis que Yaoundé est avant tout une ville politique (le siège du gouvernement )mais aussi commerciale et intellectuelle
L’économie Camerounaise présente des caractéristiques des pays du tiers monde. En effet le secteur primaire occupe plus de 70% de la population active, celle-ci exerce essentiellement dans l’agriculture et l’élevage.
Dans les terres de l’Ouest
Les sols volcaniques sont très fertiles, on y cultive du café (arabica, robusta ) du cacao, du thé, du quinquenima, du tabac ainsi que les cultures vivrières pour approvisionner les grandes villes (le mais, le haricot, l’arachide, le macabo ). Plusieurs structures ont été mises sur pieds mais la plus part sont en délabrement (Soderim, Wada, Cemadec )
Dans la région Bamiléké, on pratique uniquement l’élevage du petit bétail et dans le Bamboutos et Bamenda c’est le contraire.
Dans le plateau sud Cameroun
Ici l’économie régionale est dominé par le secteur traditionnel, on y trouve : le macabo, la banane, la banane plantain, le manioc. Les cultures commerciales sont dominés par le cacao (SODECAO), le café, le tabac (SITABAC), canne à sucre (SOSUCAM), palmier à huile (SOCAPALM)
On y trouve le petit bétail (chèvres, porcs, volailles)
La foret joue un rôle important et donne lieu à l’implantation des nombreuses sociétés forestières (SFID, SOFIDEM,…)
Le sous-sol est prometteur avec les indices d’uranium, de fer, d’or .
Les plateaux de l’Adamaoua
L’agriculture est secondaire et pratiqué par la minorité (Dourou, baya), on y trouve : macabo, ignames, mais, mil, manioc, arachide.
L’élevage est l’activité principale ; elle est traditionnelle et semi moderne
La pêche est très peu pratiquée dans les retenues
La région est pauvre en industrie sauf l’huilerie de Maïscam et les matières premières sont non exploitées (la bauxite).
Les plaines du nord et les monts mandara
La région est propice à l’agriculture des arachides, du mil, du sorgho. Les cultures commerciales sont le coton (SODECOTON) et le riz (SEMRIZ).
L'élevage y est très favorable et bénéficie du soutien des centres vétérinaires.
L’industrie artisanale est très développée au Nord Cameroun ; on y trouve les usines de drainages de coton à Maroua, la cotonnière CICAM (Garoua), les huileries (huile de coton, huile d’arachide ) à Maroua et à Petoa.
Le Cameroun possède des ressources minérales variées dont l’exploitation est à peine entamée :
Le Sud-Est a déjà révélé des ressources d’or. Des recherches sont en cours dans cette région qui présenterait des indices de (diamant, rutile, nickel, chrome, cuivre).
Le marbre et le calcaire à Figuil dans le Nord.
De nombreuses sources d’eau minérale ont déjà été inventoriées à Ndoungué près de Nkongsamba, dans l’Adamaoua et dans la cuvette de Manfé.
ALUCAM est la seule industrie métallurgique lourde du pays.
Les recherches pétrolières sont très anciennes au Cameroun. Elles ont commencé sous la colonisation allemande. Il a fallu attendre la fin de l’année 1977 pour voir démarrer la production. Celle-ci est assurée par ELF-SEREPCA et PECTEN Cameroun, filiale de la SHELL, qui exploitent le gisement offshore de Kole qui se trouve dans le Rio del Rey.
Sources : www.wikipedia.org