Données démographiques Cameroun
Le Cameroun compte au moins 240 groupes ethniques formant cinq grandes régions culturelles :
Il est difficile de comprendre le pays sans comprendre la répartition territoriale des différents peuples et leurs relations.
Voici un tableau qui retrace cette répartition des Principaux peuples:
Peuple |
D'après l'Université Laval |
19,6% |
|
18,5% |
|
14,7% |
|
9,6% |
|
7,4% |
|
5,7% |
|
4,9% |
|
2,4% |
|
1,3% |
|
1,2% |
Peuple |
CIA |
Peuples des hauts plateaux |
31% |
Peuples bantous du Sud |
19% |
Kirdi |
11% |
10% |
|
Peuples bantous du Nord-ouest |
8% |
Peuples de l'est |
7% |
Autres peuples africains |
13% |
Non Africains |
<1% |
Le Cameroun peut être cité comme exemple de cohabitation religieuse, puisqu'il n'existe quasiment aucune friction entre les différentes communautés religieuses qui vivent totalement en paix.
Cette extrême tolérance de la population fait le lit de plusieurs sectes qui prospèrent dans le pays.
De nombreux Camerounais vivent à l'étranger et représentent un apport considérable de devises pour le pays. L'ONG Solutions aux migrations clandestines (SMIC), en partenariat avec l'UE, estime à environ 200 000 les Camerounais qui tentent chaque année d'émigrer en Europe par la route.
En 1999, 26 890 Camerounais vivaient en France de manière régulière (hors double nationaux) selon l'INED. Ces chiffres sont en hausse constante.
Le nombre de Français vivant au Cameroun a connu une baisse régulière. Ainsi, en 1995, 6 385 Français vivaient au Cameroun, contre 6 024 en 2004, soit l'une des plus fortes baisses du nombre de Français à l'étranger pour un pays.
Selon certaines sources, il y aurait jusqu'à trois millions d'étrangers au Cameroun, soit 20% de la population, principalement des nigérians et des Tchadiens, sans-papiers pour la plupart, compte-tenu du coût de la régularisation. C'est pourquoi des départs massifs d'étrangers sont organisés, comme par exemple, le 20 août 2006, le départ de 3 000 nigérians.
Suite à la signature d'accords tripartite entre le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le Cameroun et le Nigéria, des retours de réfugiés nigérians au Cameroun sont organisé. Cependant, certains retours font suite au programme de rapatriement volontaire en faveur des Nigérians vivant au Cameroun, élaboré en 2004, car le prix des cartes de séjour peut représenter plusieurs mois de salaire, ce qui condamne beaucoup d'étranger à la clandestinité ou au retour. C'est dans ce programme que s'est inscrit le départ de 3 000 nigérians du Cameroun en août 2006. Chaque volontaire au retour obtenait en contre partie une somme de 400 000FCFA versée par le gouvernement fédéral du Nigéria. Le consul général du Nigéria au Cameroun, Gordon Harry Bristol, a toutefois constaté que certains utilisent souvent cette somme pour se relancer au Cameroun.
De nombreux étrangers se plaignent de discriminations. Ainsi, par exemple, des restrictions sont apportées à l'accès à la propriété foncière des étrangers.
Par ailleurs, le gouvernement camerounais a mis en œuvre depuis plusieurs années un plan de « camerounisation » des emplois. Cette politique vise à préférer les nationaux aux travailleurs étrangers en exigeant de ces derniers qu'ils obtiennent une autorisation, préalable à toute activité professionnelle. Cette mesure sert, selon le gouvernement, à préserver les emplois pour la population locale. Ainsi certaines professions sont interdites aux étrangers.
Taux d'alphabétisation (1990) : 54,10 %
Indice de développement humain (IDH) : 0,528 / 1,0
La population du Cameroun était estimée en 2008 à 18 millions d'habitants. En janvier 2010, la population du Cameroun est estimée à 19 406 100 habitants.
En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200 000 habitants : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357 000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316 000 habitants en 2001), Maroua (environ 272 000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242 000 habitants en 2001).
Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources, la faute à un manque de recensement (le dernier datant de 1987). Selon le quotidien gouvermental Cameroon Tribune (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées seraient : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.
Selon les résultats du dernier recensement, le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6%) que d’hommes (49,4%). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6%. Les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 à 65% selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamaoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).
Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun. |
|||||
n° |
Régions |
chef-lieu |
Population |
Superficie |
Densité de population |
1 |
884 289 |
63 701 |
13,9 |
||
2 |
3 098 044 |
88 953 |
44,9 |
||
3 |
771 755 |
109 002 |
7,1 |
||
4 |
3 111 792 |
34 263 |
90,8 |
||
5 |
2 510 283 |
20 248 |
124,0 |
||
6 |
1 687 859 |
66 000 |
25,5 |
||
7 |
1 728 953 |
17 300 |
99,9 |
||
8 |
1 720 047 |
13 892 |
123,8 |
||
9 |
6 34 855 |
47 191 |
13,4 |
||
10 |
1 318 079 |
26 410 |
51,8 |
Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. Ainsi, les Peuls des savanes du Nord, se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles jusqu'à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu, au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.
Les Bamiléké (peuplant le grand Ouest du pays, renommés pour leurs créations artistiques, utilisent surtout leur dynamisme dans le commerce, où ils excellent), les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Bassa les Yabassi les DIBOM (au centre-ouest-et le littoral géographique du pays) et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples.
Les Bassa sont majoritairement installé dans plusieurs villes, en commencent de Eseka en passant par Edea jusqu’à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri.
Les Bassa sont structuré en plusieurs petits groupes tel que les Bassoh, Yabassi-bassi, Dibom , Mbang, Dibombari, etc.
Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.
Cameroun |
|
Situation démographique |
|
Population |
17.340.702 habitants |
Densité de la population |
36,5 hab./km² |
Taux de croissance de la population |
2,04 % |
Âge médian (population totale) |
18,9 ans |
Structure par âge |
|
Rapport de masculinité (population totale) |
1,01 homme/femme |
Part de la population urbaine |
- % |
Natalité |
|
Taux brut de natalité |
33,89 ‰ |
Indice synthétique de fécondité |
4,39 enfant(s)/femme |
Mortalité |
|
Taux brut de mortalité |
13,47 ‰ |
Taux de mortalité infantile (population totale) |
63,52 ‰ |
Espérance de vie à la naissance (population totale) |
51,16 ans |
Sources: The World Factbook, CIA (2006) màj- Juillet; ONU; FAO |
Sources : www.wikipedia.org