Le Cameroun, ou la République du Cameroun pour les usages officiels, est un pays d'Afrique centrale et occidentale, situé entre le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et le golfe de Guinée.
SOMMAIRE
La traite des noirs est le commerce des esclaves noirs. Ce commerce honteux a commencé au XVe siècle en Afrique et a duré près de 400 ans.
Il a pris une grande importance après la découverte de l’Amérique puisqu’il fallait les ouvriers pour travailler dans les plantations en Amérique ; et les espagnols, les portugais, les anglais, les français, et les hollandais venaient donc les chercher sur les côtes africaines.
Des navires appelés négriers en provenance de l’Europe venaient transporter les esclaves achetés ou troqués sur les côtes africaines avec des choses de peu de valeur à l’exemple du sel, du cuivre, du vin etc. pour les transporter
en Amérique, avant de revenir en Europe ; c’est ce qu’on a appelé le commerce triangulaire.
Au Cameroun, la traite a eu lieu dans les villages de la côte actuelle de victoria, les villages de l’estuaire du Wouri, Douala et Bonabéri mais, s’est beaucoup pratiquée autour de l’estuaire du Wouri.
Le prix d’achat d’un esclave n’était pas fixe ; pour 8 ou 10 bracelets de cuivre, on pouvait avoir un esclave ; on retrouve encore des spécimens de ces bracelets appelés « manilhas » au musée camerounais de Douala.
Au XVIIe siècle, un esclave coûtait deux ou trois mesures de vin d’Espagne ou deux poignées de cauris. A la fin du XVIIIe siècle, on utilisait plus comme monnaie d’échange, les étoffes, le sel, l’alcool, les armes.
En général, les esclaves de la rive camerounaise étaient achetés à bas prix parce qu’ils préféraient se donner eux même la mort au lieu d’accepter la servitude.
Il est difficile de se faire une idée précise du nombre d’esclaves vendus sur les côtes camerounaises néanmoins, au XVIe siècle, on pense que les portugais prenaient environ 500 esclaves par ans.
Tout laisse croire que notre cher pays a souffert terriblement de ce trafic honteux qui a ravagé toute l’Afrique.
Même si ce trafic honteux n’échappait pas au contrôle des chefs camerounais, aucun document explicite ne nous montre leur implication personnelle en rapport avec les européens. Puisque ce commerce était pour ces derniers une source importante de revenus, cela n’a pas été facile de parler d’abolition ; il leur a fallu la promesse d’une indemnité pour qu’ils acceptent de l’interdire.
C’est surtout l’Angleterre qui a organisé la lutte contre la traite des esclaves sur le Golfe de Guinée et en particulier sur la côte du Cameroun.
En 1827, les anglais s’installent à Fernando-Poo où ils fondent une colonie sous la conduite du capitain Owens ; pour lutter efficacement contre la traite, ils vont imposer sa suppression aux chefs de la côte du Cameroun en signant avec eux des traités à savoir :
ce traité stipule que les rois Akwa et Bell acceptent ne plus consentir ou permettre à leur peuple de faire la traite des esclaves ; et même s’ils voient un bateau négrier arriver dans le fleuve, ils en informeront un des croiseurs du gouvernement anglais se trouvant dans le voisinage à condition que ce gouvernement leur donne annuellement le « dash » ; le dash était constitué de 60 fusils, 100 pièces de toile, 2 barils de poudre, 2 tonneaux de rhum, 1 uniforme écarlate avec épaulette, 1 sabre. Ce traité fut signé par king Akwa, king Bell et les témoins anglais.
Ce second traité est signé dans le même but entre William Simpson Blount qui commandait le vaisseau anglais « pluto » et le roi Bell de Bell’s Town ; malgré ces deux traités, la traite des esclaves continue clandestinement.
Ce traité reste le plus important de tous puisqu’il aborde plusieurs questions à la fois : abolition de la traite, interdiction des sacrifices humains, liberté religieuse, protection des missionnaires, création d’un cimetière chrétien ; ce traité est signé entre le consul anglais John Beecroft représentant du gouvernement britannique. Peu à peu, la traite des esclaves cesse mais non l’esclavage ; en effet, l’esclavage existait avant la traite des esclaves puisqu’on distinguait les hommes libres, les serviteurs au service des hommes libres, les esclaves qui n’avaient aucun droit ; malheureusement, la femme avait une condition inférieure, on la considérait comme un objet d’échange, une source ou un signe de richesse ; c’est sous la colonisation allemande et française, que des mesures ont été prises pour supprimer l’esclavage de l’homme et améliorer la condition de la femme.
Dans cette période, les anglais ont beaucoup œuvré sur les côtes camerounaises. En 1849, le consul John Beecroft règle un problème entre les populations et les commerçants anglais. En 1850, il préside une importante conférence qui aboutit au traité du 17 Décembre 1850 ; ce traité est une véritable charte qui organise le commerce, le trafic du port, le péage, la police de la ville. Il achèvera son œuvre avec le traité de 1852.
On peut ainsi résumer l’œuvre anglaise sur la côte camerounaise :
Nous avons déjà parlé de la région côtière pendant la traite des esclaves, maintenant, nous allons parler de Douala et des Bakweri.
Douala
La ville de Douala, sur la rive gauche du fleuve wouri était divisé en deux quartiers : Bell-town (la ville de Bell) et Akwa-town (la ville d’Akwa) ; il y avait aussi des villages de Deïdo et de Long Tom.
Sur la rive droite du fleuve, le village Hiccory (l’actuel Bonabéri) avait pour chef un certain Preese Belle (Priso Bell).
En bref, vers 1472, les Portugais qui résident à Malabo aperçoivent le Mont Cameroun. Voulant l’atteindre, ils pénètrent dans l’estuaire du Wouri où ils trouvent beaucoup de crevettes. Ils appellent le Wouri « RIO DOS CAMAROES » ce qui signifie « rivière des crevettes ». Le Cameroun passant sous la dépendance espagnole, et Rio dos Camaroes devient « RIO DOS CAMARONES ».
Cameroun vient donc de Camarones mais, ce nom fut d’abord donné à la ville de Douala avant de désigner tout le pays à partir du 1er janvier 1901.
Les douala sont un groupe de la grande famille Bantou qui peuple l’Afrique centrale.
A l’origine, ils habitaient Pitti, sur la Dibamba. Ils seraient venus s’installer sur les bords du wouri en 1706.
Ils formaient un clan descendant d’un ancêtre appelé Mbédi ; ils n’avaient alors qu’un seul chef. Mais par la suite, le clan se divisa en deux familles : la famille Akwa et la famille Bell ; ce sont eux qui signeront les traités avec les européens.
Sur le plan religieux, les douala sont supersticieux. Ils s’adonnent au culte des « Miengu » ou génie du fleuve ; mais ils croient en l’existence d’un Dieu créateur appelé « Nyambe ».
Sur la rive droite, deux tribus ont joué un rôle analogue à celui des douala : les Bakweri et les Isubu.
Selon certains, les Bakweris seraient les descendants de Mbongo, qui est aussi l’ancêtre lointain des douala ; ils se seraient établis dans la région côtière du mont Cameroun aux environ de 1750.
Quant aux Isubu, ils descendent d’Isuwula-Monanga ; c’est à un de leurs chefs, Mbimbi-A-Mbela, qu’on doit le nom de la localité de Bimbia.
L’île de Fernando-Poo, au large de la côte camerounaise fut découverte en 1472 par un navigateur portugais du nom de Fernâo Do Poo.
Des colons portugais venus de San Thomé l’occupèrent au début du XVIII ème siècle avant de l’abandonner aux espagnols en 1777.
Dans le Nord-Cameroun, on retrouve le peuple Kotoko, le Mandara, les Foulbés
Il est situé à cheval sur la frontière du Tchad et du Cameroun, on peut encore dire qu’il est compris entre le Baguirmi et le Kanem.
Du nord au sud, il comprend de nombreux petits royaumes : Missené, Ngala, Makari, Afadé, Maffaté, Goulféi, Mara, Kousseri, Tillam, Sangaïa et plus au Sud, Logone-Birmi. Chacune de ces cités a son petit roi, mais tous dépendent des royaumes les plus puissants à savoir le Baguirmi et le Bornou. Les Kotoko se reclamaient tous d’avoir pour ancêtre les SAO.
Le Mandara ancien affecte la forme d’un parallélogramme. A cheval sur les deux zones autrefois françaises et anglaises, il englobe le Nord-Cameroun oriental à l’ouest de l’ancien royaume Logone-Birmi.
Vers 1715, les missionnaires musulmans arrivent dans le pays, ce qui pousse les habitants à se convertir à l’islam. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les rois du Mandara doivent lutter sans cesse contre l’empire du Bornou et résister contre l’invasion Foulbé.
Le Mandara fut à son apogée sous le règne du roi Boukar Guiama. (1773-1828)
Les Foulbés (ou peuls) ont une origine assez obscure. Une légende de l’Adamaoua dit qu’il y’avait un certain UKBA, compagnon d’Omar, qui fut envoyé par Mohamed pour prêcher l’Islam dans le Royaume du Mali ; Il se maria à une princesse, fille du Roi Badiumanga. Ils eurent 04 (quatre) Fils : Ukba partit en pèlerinage à la Mecque, confia son épouse à un affranchi mais comme il tardait à revenir, cet affranchi épousa sa femme et ils eurent 05 (cinq) enfants. Les enfants d’Ukba furent les ancêtres des foulbés de pur sang, ceux de l’affranchi, les ancêtres des foulbé bâtards.
Les Maliens n’ayant pas accepté cette infidélité, chassèrent la nouvelle famille qui fut émigrée. Deux des enfants, Vaja et Rendi au bout d’un long voyage s’établirent dans l’Adamaoua. Ils furent les ancêtres des foulbés Vollarbé de Ngaoundéré et des Foulbé Illaga de Rey.
NB : Notons que les Foulbés sont un peuple de Pasteurs. Ce peuple de Pasteurs s’est déplacé pendant des siècles dans toute l’Afrique Occidentale jusqu’à notre Adamaoua.
Leur évolution est simple.
14ème siècle : Les Foulbés fondent en Afrique Occidentale, dans la Région du Nord, le Fouta-King.
15ème siècle : Ils fondent le Masina, état vassal du Mali, puis du Songhai, à la fin du 15e Siècle. Ils continuent leur avancée vers le Sud et atteignent le Pays Haoussa.
16ème Siècle : ils arrivent et s’établissent dans le Bornou.
17ème siècle : Dans le L’Ouest, les foulbés partis du Masina, occupent le Pays du fouta, en Guinée, et au début du 18ème siècle, ils se répandent dans le pays Massi.
18ème siècle : Ils se répandent dans l’Adamaoua, se soumettent aux chefs locaux qui eux sont des païens, et quand ils sont assez nombreux, ils se regroupent et forment les premiers Lamidats ; On pourra dont avoir peu-à-peu le lamidat de Garoua, de Rey, de bindir.
Notons que les foulbés ont une expansion rapide avec des méthodes très stratégiques ils arrivent par petits groupes, très pacifiques d’abord, ils recherchent les pâturages pour leurs troupeaux, ils se montrent très simples et ils se soumettent sans difficultés aux Chefs locaux allant jusqu’à travailler pour eux. Puis devenus nombreux, ils se soulèvent détrônent le Chef local ou alors vont fonder ailleurs un état indépendant.
La guerre sainte prêchée par Othman Dan Fodio fut entendue par les Chefs Peuls du Fombina (Région du Nord- Cameroun) ceux-ci demandèrent à Othman de leur donner l’étendard de la guerre sainte pour organiser le Pays : Othman choisit Adama en 1806.
Adama était le fils d’un lettré nommé Hassana, de la Famille des Bâ établie à Gourin, sur le Faro. Il fit de bonnes études au Bornou. Revenu au pays il fut appelé "Madibo" ce qui veut dire Docteur en sciences Islamiques, il était un mystique fervent.
Il fut le chef de Gourin, au Sud du Boudang. Lorsqu’il reçut de la main d’Othman l’étendard de la guerre sainte, Adama devient Emir c'est-à-dire, Chef militaire, Politique et Religieux des croyants. Ainsi il reçut la mission de mener la guerre sainte et les Chefs locaux devaient se soumettre à lui.
Adama se fixa à Yola : les Pays soumis à son influence épousèrent le nom d’Adamaoua.
Leur fondateur se nomme MSNARE, fils d’un chef Tikar établi sur la rive gauche du Mbam.
Au 17ème siècle pour des raisons que nous ignorons, Nshare quitte sa tribu avec une poignée de personnes qui lui étaient soumis, il part à la recherche de nouvelles terres, il part vers le Sud franchit le Mbam et trouve les Bamiléké et les Tikar installés. Il les repousse il s’installe d’abord à Nji-Mom, au Pays des Pa-Mbam, à 20 km au Nord de Foumban. Il soumet 18 Chefs et se fait proclamer Roi de Pa-Mbam.
De Pa-Mbam viendra le nom Bamoun donné à son peuple.
Etant un homme de guerre, il continue ses conquêtes et se fixe définitivement à Mfom-Ben qui deviendra sa Capitale sous le nom de Foumban, sur le plan politique et Social ils sont très organisés comme chez les Bamiliké le pouvoir absolu est entre les mains du Roi appelé "Mfou" en Bamoun ; Après l’islamisation des Bamoun, sous le règne de Njoya. Ce dernier prendra le nom de sultan, le roi Bamoun jouit d’un prestige divin et représente la puissance des ancêtres, tout près de lui la reine mère joue le même rôle que chez les Bamiléké.
Le Roi est entouré d’un conseil formé par les trois "Tita-Mfon" ou pères du Roi. C’est ce conseil qui prend avec lui les décisions importantes ; elles sont annoncés au peuple par le "Tita-Ngu" ou père du Pays ; par après, suivent les Dji, membres de la Famille royale et de Famille Nobles, ensuite les officiers de la cour. En dehors de ce pouvoir central, le roi a des représentants dans les villages qui lui sont soumis, ce sont les Mfo-Yome chargés d’assurer la liaison entre le Roi et le Chef qui dépendent de lui. La Capitale elle-même était divisée en 8 (huit) quartiers ; chaque quartier avait un chef assisté d’un adjoint.
Les Bamouns sont un peuple d’artistes spécialisés dans la sculpture des masques, des statuettes de bronze, font des compositions d’une rare perfection ; le Palais Royal construit par le Sultan Njoya en est un témoignage vivant.
Les Bantous sont des peuples négro-africains qui se retrouvent un peu partout en Afrique, jusqu’en Afrique du Sud.
Le Sud, le Centre du Cameroun sont peuplés de Bantou qui sont arrivés par vagues successives. La 1er vague appelé invasion du Sud, les Maka, les Ndjem, les douala et les peuples qui leurs sont apparentés.
La 2ème invasion est constituée essentiellement de Fang et Betis. Bantou est le pluriel de Muntu et signifie Homme ; l’Histoire des Bantou est marquée par 2 chefs traditionnels à savoir :
Martin paul Samba : Né vers 1870 près du village de Biba, dans l’arrondissement d’Ebolowa ; peu après sa naissance, sa famille émigre vers la côte et s’installe au village d’Akok, dans l’Arrondissement de Kribi. En 1889, de passage à Kribi un allemand Von Curt Morgen prend à son service Martin et embarque avec lui d’abord pour Buéa, ensuite pour l’Allemagne. Là, Samba étudie pendant 3 ans dans une école allemande, puis pendant 3 ans encore, il fait des études d’Officier dans l’armée impériale, il en sort avec le grade de Lieutenant. Il est au service de l’empereur Guillaume II et pendant son séjour, il obtient le grade de Capitaine (Hauptmann).
En 1895, le Capitaine revient au Cameroun avec la promesse de l’empereur, selon les vieux notables de l’époque de devenir gouverneur du Cameroun à la place du Gouverneur allemand Von Putt Kamer. Trahi par ses compagnons de voyage, Samba perdit toutes les lettres qui le nommaient à ce poste au cours du voyage, ce qui fit à ce que le gouverneur allemand ne lui donne pas sa place (NB : Ceci fait tant de légende et n’à pas été vérifié)
Entre 1880 et 1910, lorsque les tribus au Cameroun se soulèvent en plusieurs points du pays, samba prend part comme Officier de l’armée allemande à la pacification du pays. Partant de l’Ouest où il crée dit-on, la ville de Nkongsamba qui pourrait signifier "la ville de Samba" ou « la ville aux sept collines » il n’est pas prouvé que Samba soit venu à Nkongsamba mais l’opinion de tout temps lui a attribué la fondation de cette ville. Samba parcourt le Pays Jusqu’en 1920.
Samba quitte l’armée Allemande et s’installe à Ebolowa avec la résolution de chasser les allemand du Cameroun ; avec la collaboration de Rudolph Douala Mange Bell Chef supérieur de Douala, Madola chef à Kribi, Edande Mbita Chef du village Adjap (30 km de kribi) il organise la révolte.
Des armes commandées en Europes sont entreposées à Adjap chez Edandé en secret, Samba entraine les jeunes Boulou. le 03 Août 1914, lorsque la France entre en guerre contre l’Allemagne, samba envoie un message au gouverneur de Brazzaville lui faisant part de son intention d’attaquer l’armée allemande au Cameroun. Malheureusement, cette lettre tomba entre les mains du Chef de région allemand Von Hagen qui résidait à Ebolowa. Ce dernier fit arrêter immédiatement Samba.
37 jours après son arrestation il fut fusillé devant la prison d’ebolowa le 08 Août 1914. Avant de mourir sur le poteau d’exécution il cria "vous n’aurez pas le Cameroun".
Le même jour Rudolph Douala manga était pendu à Douala, Madola et Edandé à Kribi.
Samba est entré dans la légende de son vivant et un récit répété de bouche en bouche l’aurait rendu héros avant sa mort. Selon ce recit, il se pourrait que Samba aurait refusé d’avoir les yeux bandés le jour de son exécution il aurait marché de lui-même pour le lieu où il devait être exécuté car il n’avait pas peur de mourir. Debout, il attendit le signal ; le commandant cria "Feu" à ce moment Samba aurait tiré de sa poche un mouchoir qu’il agita et les balles passèrent en sifflotant autour de lui, aucune ne le toucha. Le Commandant ordonna au 1er soldat de tirer, le coup partit le mouchoir s’agita et les balles s’envolèrent en sifflant ; il en fut de même pour le second, bref, tous auraient tiré, mais, Samba restait toujours debout et souriant.
Soudain, il plia le mouchoir et dit je n’ai pas peur de la mort, vous pouvez tirez maintenant, les fusils crépitèrent et Samba s’écroula ; il était mort.
Charles Atangana : de son vrai nom Charles Atangana-Ntasama, il est né vers 1885 à Mvolyé son père s’appelait Atangana Essomba.
En 1896 son Oncle le confia, lui-même et ses frères au major Dominik. Il accompagne celui-ci à kribi où il fait ses études primaires en Allemand ; Il sera ensuite employé successivement comme maître d’école, infirmier, interprète d’abord à Buéa puis à Yaoundé il fut l’un des premiers Chrétiens de Yaoundé, encouragea l’évangélisation et offra un terrain à Mvolyé aux Missionnaires Catholiques ; il intercéda en faveur de certains chefs locaux menacés d’exécution comme Nnanga-Eboko et Zoa Mbede.
En 1911 Monsieur Kirschof, haut fonctionnaire de l’Administration coloniale allemande l’emmène en Allemagne, c’est pour lui l’occasion de mieux apprendre la civilisation Européenne. il est reçu par Kaiser et est retenu à Hambourg pour enseigner la langue Ewondo aux Blancs ; il se rend à Rome où il est reçu par le pape PIE X. A son retour au Cameroun en 1911, il est nommé chef supérieur des Ewondo et des Bene ; après la défaite des Allemands lors de la 1er guerre mondiale, les allemands se replient vers le Sud et trouve un refuge en Guinée Espagnole, l’armée allemande entraine avec elle plusieurs chefs et Notables Camerounais qui leur sont fidèles et Charles en fait partie.
Charles regagne le Cameroun en 1919 après que le traité de paix ait été signé. La nouvelle Administration Française l’assigna à résidence à Dschang.
En 1921 il est reconnu chef supérieur des Ewondo et s’adapte vite au nouveau régime et leur donne satisfaction.
Charles Atangana œuvra beaucoup au Cameroun comme médiateur, homme pacifique, il aida le Docteur Jamot dans la lutte contre la maladie du sommeil, il participe aux travaux pour l’achèvement du chemin de fer de Douala-Yaoundé ; il meurt à Yaoundé à l’âge de 60 ans environ, le 1er Septembre 1943 à Mvolyé.
Les Bamiléké sont descendants baladis partis de l'Égypte médiévale au IXe siècle de notre ère. Ils arriveront en région tikar vers le milieu du XIIe siècle avant de se diviser vers 1360 à la mort de leur dernier souverain unique: le roi Ndéh.
Yendé, premier prince, refusa le trône et alla traverser le Noun pour fonder Bafoussam. Sa sœur ira vers la région de Banso (il existe près d'une trentaine de villages bamiléké dans le Nord-Ouest anglophone).
Deux décennies plus tard, Ncharé, le cadet, descendra dans la plaine du Noun pour fonder le pays bamoun. De Bafoussam naîtront quasiment tous les autres groupements bamiléké entre le XVe siècle et le XXe siècle (Bansoa est né en 1910 à la suite de l'exil forcé de Fo Taghe de Bafoussam).
Les Bamiléké parlaient une langue unique, le bamiléké, jusqu'à leur démembrement au milieu du XIVe siècle, à la mort de leur souverain.
Du bamiléké naîtront le bamiléké-bafoussam et le bamoun.
Le bamoun se ramifiera en une vingtaine de sous-variantes dialectales avant de se voir unifié par le sultan Njoya au début du XXe siècle. Pour sa part, le bamiléké-bafoussam continuera à se ramifier pour donner naissance, au fil des siècles, à de dizaines de variantes dialectales, elles-mêmes possédant de sous-variantes plus ou moins négligeables.
Le bamiléké-bafoussam est donc la langue-mère des autres dialectes bamiléké, hormis le bamoun.
Il existe cinq sous-groupes dialectaux bamiléké:
La période Coloniale au Cameroun commence par les explorateurs, les allemands ont ouvert la voie dans la pénétration européenne au Nord-Cameroun par leurs explorateurs notamment Bath et Nachtigal.
Henri Barth : Il est né à Hambourg en 1821 et part avec Overweg pour la grande aventure qui devait aboutir en 1851 à la découverte du Lac Tchad. Le 07 mai 1851, il part pour L’Adamaoua en passant par UBA, Mubi, Sorao, Demsa. Le 18 Juin, il est sur la Bénoué et il atteint Yola le 20 juin. Soupçonné par l’Emir Lawal de Yola de faire l’espionnage, il est expulsé du Pays il Voyage alors dans le Kansem, le Baghirmi Sokoto. En 1885, il passe par Tombouctou et atteint Tripoli.
Gustave Nachtigal : Il est né à Eichs tedt en 1834, Médecin Militaire de Profession, il est venu en 1862 en Afrique du Nord. Après de grands voyages, il arrive le 20 Juin 1870 aux bords du Lac Tchad ; le 06 Juillet 1870, il entre dans la capitale du Bornou (Kukwa) ; C’est le 12 Juillet 1884 qu’il arrive à Douala et sa mission est accomplie ; il meurt en mer au cours de son voyage retour.
On doit noter qu’ils n’étaient pas les seuls explorateurs au Cameroun, on pourrait compter les anglais à savoir Livingstone, Stanley, les Français Mizon et Maistre et autres qui ont bien exploré notre pays au profit de leurs pays.
Nous devons savoir qu’au début, trois puissances se battent au Cameroun pour le congrès Ottoman les anglais, les Français et les allemands.
Les premiers à arriver sur le territoire Camerounais sont les anglais par leurs missionnaires et leurs commerçants : Alfred Saker est à Douala depuis le 10 juin 1947 et en 1958, il fonde Victoria. De 1940 à 1960, les représentants et les consuls du gouvernement Anglais ont signés de multiples traités avec les Chefs Douala, l’influence Anglaise était grande sur les côtes Camerounaises où les missionnaires et les Commerçants jouaient auprès de Chefs locaux, le rôle d’arbitre et des conseillés, mais il n’avait jamais entamé une colonisation direct malgré le fait que les chefs locaux réclamaient la tutelle Anglaise. En 1864, le Roi Bell écrit à la reine Victoria. En 1879 le Roi Akwa avec tout ces sous chefs en fond de même ; le 06 Novembre 1881, les deux Rois, Akwa et Bell se mettent ensemble pour écrire une lettre commune au premier Ministre Britannique, mais la réponse leur parviendra le 1er mars 1882 ou le Gouvernement Anglais refuse d’assurer le protectorat du Cameroun.
Les Français eux, ne sont pas très actifs au Cameroun ils signent quelques traités avec certains Chefs, mais c’est n’est rien par rapport à l’espace qui reste à annexer au Cameroun.
Les Allemands arrivent au Cameroun en 1860 ; en 1861 un botaniste allemand nommé Mann fait l’ascension du mont Cameroun et étudie la flore.
En 1968, Adolph Woerman fonde une maison de commerce à Douala. ; Après avoir échoué dans leurs tentatives de demande de protectorat Anglais, les chefs Douala se retournent vers les Allemands ; un traité germano-Douala fut signé le 12 Juillet 1884. De ce jour Nachtigal, au nom de l’empereur d’Allemagne venait prendre possession de la terre Camerounaise le 14 Juillet 1884. Le Docteur Gustave hissa le drapeau Allemand sur la ville de Douala lors de la cérémonie Officielle le 19 Juillet 1884, les anglais se réveillent et le consul Hewett arrive à Victoria pour négocier avec les Chefs locaux mais c’est trop tard, d’où son nom "Too late consul" car le pays avait déjà été annexé depuis une semaine ; finalement, les anglais et les Français reconnaissent les droits de l’Allemagne au Cameroun.
Lors de la guerre de 1914-1916 entre l’Allemagne et les alliés en Europe, le Cameroun était militairement occupé par les anglais et les Français.
Le 06 Mars 1916, puisque l’Allemagne avait quitté le territoire Camerounais alors l’Angleterre et la France se le partagent.
Le Général Dobell au nom de l’Angleterre et le géneral Aymerich au nom de la France, partagent le Cameroun en deux zones d’influence ; Les anglais occupent une zone de 60 à 80 km de large le long de la frontière du Nigéria de 750 000 km2 du New Komerin, l’Angleterre prend une bande de 85 000 km2. La France prend le reste.
Le 14 Mars 1916, un télégramme du gouvernement français demande au général aymerich de restituer à l’AEF (Afrique Equatoriale Française) les territoires cédés en 1911 au Cameroun Allemand.
A la fin de la guerre, toutes les puissances se réunissent à Versailles en 1912 pour la conférence de la paix ; toutes les anciennes colonies de l’Allemagne lui sont enlevés à savoir : le Cameroun, Le Togo, le Tanganyika, le Rwada-Burundi, le Sud- Ouest Africain ; et selon la conférence de Versailles, l’article 119 du traité de paix signé le 28 Juin 1919 disait ceci : « l’Allemagne renonce en faveur des principales puissances alliées et associées à tous ses droits et titres sur ses possessions d’outre-mer. »
Maintenant il était question de voir à qui allaient véritablement revenir ces anciennes colonies ; c’est alors là que la formule du mandat fut proposée et adoptée, et selon cette formule les anciennes colonies allemandes dépendraient de la Société Des Nations (S.D.N) ; mais, elles seraient confiées à une puissance qui, en assurerait la gestion sous le contrôle de l’autorité internationale. C’est ainsi que le Cameroun sorti définitivement du régime colonial.
Le mandat sur le Cameroun fut confié à la France et à l’Angleterre suivant l’accord intervenu entre elles le 04 mars 1916.
En fait la SDN était l’autorité suprême sur le pays de mandat, les pays mandataires devaient lui adresser un rapport annuel pour lui rendre compte de leur gestion. Ces pays mandataires devaient assurer l’administration du territoire sous mandat, favoriser le bien-être et le développement des populations, il devait continuer de proscrire la traite des esclaves, le trafic des armes, de l’alcool et garantir la liberté de conscience et de religion.
Le Cameroun pour son cas, se trouvait placé ainsi dans des conditions privilégiés des pays protégés dont la promotion, la sécurité, l’éducation relevaient d’une organisation internationale (la SDN) : cette position privilégiée devait permettre au Cameroun de poursuivre son chemin vers l’indépendance.
Notons que la SDN n’imposait pas aux Français et aux Anglais la manière d’administrer le Cameroun. Non ! au contraire chaque pays était libre de faire comme cela lui semblait bon, c’est ainsi que le Cameroun Britannique fut administré comme une partie intégrale du Nigéria britannique, et le Cameroun Français comme une partie de l’empire colonial Français.
Pour éviter la guerre entre les nations, la SDN fut crée en 1920, mais elle a failli à sa mission avec l’apparition de la 2ème guerre mondiale, alors il faillait créer un autre organisme visant le même but mais plus fort que la SDN ; c’est ainsi que du 25 Avril au 26 Juin 1945 à San Francisco (Etats-unis d’Amérique) à une conférence où 50 pays participent, l’on adopte la charte c'est-à-dire le règlement des Nations Unis.
Le 24 Octobre 1945 la majorité des pays ratifient la charte, l’organisation des Nations Unies en abrégé ONU est née avec pour but de :
Avant la 2ème guerre mondiale le Cameroun était sous mandat de la SDN mais maintenant il passe au statut de sous tutelle de l’ONU.
Le but final est nettement défini dans l’article 76 de la charte des nations-unies à savoir :
« favoriser le progrès politique économique et social des populations ainsi que le développement de leur instruction, et favoriser également leur évolution progressive vers la capacité de s’administrer elles-mêmes ou l’indépendance, compte tenu des conditions particulière de chaque territoire à ses populations, des aspirations librement exprimées des populations intéresses et des dispositions qui pourront être prévues dans chaque accord de tutelle… »
Le 13 décembre 1946, l’Angleterre et la France signent les accords de tutelle qui sont approuvés par l’assemblée générale de l’ONU ; le Cameroun sous tutelle Française sera administré comme partie intégrante du territoire français et selon la législation française et le Cameroun sous tutelle Britannique selon la législation Anglaise.
En général de 1945 à 1959, le Cameroun sous tutelle, connaît un développement considérable sur presque tous les plans.
A l’intérieur, on a l’assemblée représentative du Cameroun (ARCAM) instituée par décret du 25 Octobre 1946 chargée de gerer les intérêts propres du pays. Elle est composée de 40 membres dont 16 français élus par le 1er collège électoral et 24 Camerounais élus par le 2ème collège Electoral. Cette Assemblée vote le budget, délibère sur les projets qui lui sont soumis par le Haut- Commissaire, formule des vœux et émet des avis.
En 1952 l’ARCAM est remplacée par l’ATCAM (assemblée territoriale du Cameroun élue par un double collège de 580 000 électeurs.
Elle comprend 50 membres dont 18 français et 32 camerounais peu à après elle sera en réalité composée de 21 Français et de 29 Camerounais. L’ATCAM à des pouvoirs plus étendus que l’ARCAM en ce sens qu’elle s’intéresse aux domaines financiers économiques, sociaux et administratifs.
Cette assemblée sera dissoute le 08 Novembre 1956 pour faire place à une autre qui doit étudier un projet de statut du Cameroun préparé par le gouvernement français.
Les élections de la nouvelle ATCAM ont lieu le 23 décembre 1956 malgré les troubles provoqués par l’UPC. Composée de 70 membres et après amendement, le projet de statut est adopté.
Le décret du 16 Avril 1957 met en place les nouvelles institutions Camerounaises.
Le Cameroun devient donc un Etat sous Tutelle. La citoyenneté Camerounaise est reconnue. Les emblèmes du nouvel Etat sont choisis notamment :
Le 09 Mai 1957 l’ATCAM se transforme en ALCAM (Assemblée législative du Cameroun) en application du nouveau statut du Cameroun.
L’ALCAM se réunit pour investir le premier Ministre désigné Mr André Marie Mbida : le 10 Mai devient jour de fête nationale.
Le 22 Juin 1958 l’ALCAM avec Monsieur Ahidjo comme premier Ministre opte pour l’autonomie interne complète qui sera accordée le 1er Janvier 1959.
L’ALCAM demande le 24 Octobre 1958 l’Independence pour le 1er Janvier 1960.
De 1845 à 1959, les principaux partis politiques qu’a connu le Cameroun sont :
- l’union des populations du Cameroun (UPC) : fondée le 10 Avril 1948 par Ruben Um Nyobe, l’UPC était une section locale du remplacement démocratique Africain (RDA), elle est dirigée par un bureau politique et demande l’indépendance immédiate de la réunification du Cameroun pour atteindre ses objectifs. Elle n’hésite pas à déclencher une campagne de violence dans le pays ; Un maquis se forme en pays Bassa et Bamiléké le sang coule. Les troubles ainsi provoqués dureront jusqu’àprès l’indépendance.
- L’évolution sociale Camerounaise (ESOCAM) : fondé en 1949 pour s’opposer à l’UPC, elle n’a pas réussi dans sa mission alors elle se scinde en plusieurs autres petits partis.
- Le bloc démocratique Camerounais (BDC) : fondé le 28 Novembre 1951, son leader est le docteur Ajoulat. Son influence s’étend surtout dans la région du Centre et les milieux Urbains de Yaoundé, Douala, Ebolowa. Il publie un journal "le Cameroun de demain", après les élections de 1956 qui voient l’échec du Docteur, la BDC commence à s’effriter et Monsieur Ahidjo qui en faisait partie lance l’union Camerounaise (UC).
- l’Union social Camerounaise (USC) : elle est née en 1953 par Monsieur Okala mais ce parti connait un déclin rapide.
- L’union Camerounaise (UC) : fondée par Monsieur Ahidjo en 1958 avec quelques élus du Nord, l’UC prêche l’union et l’unité Nationale, elle gagne toute les couches de la population du pays, elle reçoit l’adhésion d’autres hommes politiques et devient le parti majoritaire de l’Assemblée législative.
L’évolution politique du Cameroun sous tutelle britannique n’a pas été le même que celui du Cameroun sous tutelle Français.
Le Cameroun sous tutelle anglais est rattaché Administrativement à la région autonome de l’Est du Nigeria, il est représenté par son délégué au conseil législatif de cette région.
En 1954 il devient l’une des régions autonome du Nigéria, divisé en 02 provinces : le Cameroun Septentrional et le Cameroun méridional, ce n’est qu’à partir de 1959 et jusqu’au 1er Octobre 1961 qu’il est Administré directement par la Grande-Bretagne.
Le Cameroun acquiert son autonomie interne par un décret le 16 Avril 1957, on peut alors créer un Gouvernement Camerounais. Le premier Ministre est nommé par le Haut Commissaire qui lui-même est le Chef de l’Etat sous tutelle ; ce dernier est responsable de la défense, des relations avec la France et l’extérieur.
Le 10 Mai 1957 André Marie Mbida est investi par l’ALCAM comme premier Ministre du Cameroun et Monsieur Ahmadou Ahidjo Président de l’ALCAM, devient Vice Premier Ministre en Février 1958.
Le Haut Commissaire Ramadien entre en conflit avec le premier Ministre Mbida. Ce dernier à la suite d’une motion de censure de l’ALCAM votée le 13 Février, doit démissionner. Monsieur Ahidjo lui succède comme Premier Ministre.
Le 18 Février 1958, Ahmadou Ahidjo forme un nouveau Gouvernement, son programme demande une autonomie interne totale, la fixation de la date de l’indépendance et de la réunification des deux Cameroun, et enfin la coopération avec la France.
Ce programme est agrée par de nombreuses personnes y compris l’ALCAM qui va aller dans le même sens en demandant, le 12 Juin 1958, l’autonomie interne complète ou encore l’indépendance le 1er Janvier 1960 et la réunification.
Par l’ordonnance du 30 décembre 1958, le gouvernement Français accorde l’autonomie interne complète et ce sera ainsi la dernière étape de l’évolution des institutions avant la levée de la tutelle.
Désormais, le Cameroun n’est plus représenté par les assemblées Françaises, il a tout le pouvoir pour faire ses lois administratives, le pays rend justice, la nationalité camerounaise est reconnue par le plan international le 1er janvier 1960, l’indépendance du Cameroun est solennellement proclamée par Monsieur Ahmadou Ahidjo premier Ministre.
N.B : Lors de l’accession à l’autonomie interne, la citoyenneté Camerounaise :
Le Cameroun devient indépendant, prend le nom de République du Cameroun le 09 mai 1960.
Monsieur Ahmadou Ahidjo élu à l’unanimité premier président de la République du Cameroun, il chargera donc Monsieur ASSALE Charles de former le premier gouvernement du Cameroun indépendant.
Le Cameroun entre comme membre de l’ONU le 20 septembre 1960, le Cameroun sous tutelle Britannique se divise en deux : le Cameroun Septentrional (Northern Cameroons) et le Cameroun Méridional (Southern Cameroons).
* Le Northern Cameroons : il a près de 44 000 km² et 687 100 Habitants, rattaché à la province du Nord du Nigéria. Il a été Administré comme partie intégrante de la fédération Nigérienne, Les dirigeants voulaient voir le Cameroun Septentrional rattaché au Nigéria mais la majorité n’étant pas d’accord, l’ONU a demandé un plébiscite le 07 Novembre 1959 la majorité s’est prononcée contre le rattachement.
* Le Southern Cameroons : le pays mesure 42 000km² avec 753 000 habitants, son économie grâce à un sol fertile repose sur l’agriculture. Sur le plan politique, le pays fut d’abord rattaché à la province méridionale du Nigéria, puis à la province Orientale, puis il fut divisé en 02 régions avec les Chefs lieu de Bamenda au Nord et Buéa au sud. En 1945 le Cameroun méridionale devient une Région autonome ayant une assemblée de 25 membres à partir de 1957, il prend le nom de "Southern Cameroons", il a son Gouvernement, son Assemblée, son conseil de chefs ; le premier gouvernement présidé par le docteur ENDELEY est mis en place le 15 Mai 1958 ; il sera remplacé un an plus tard par le Gouvernement présidé par Monsieur FONCHA, favorable à la réunification. Nous constatons donc que l’évolution politique du Cameroun Méridional est donc assez semblable à celle du Cameroun Oriental, on retrouve les partis politiques suivants :
- Le Kamerun National Congress (KNC) du Docteur Endeley, qui est partisan de l’annexum du Cameroun par le Nigéria.
- Le Kamerun people’s party (KPP); le Kamerun Naturel Démocratie party (PNDP) de Monsieur Foncha qui milite avec succès pour la réunification.
- le One Kamerun party de Monsieur Ntumazah.
L’assemblée Général des nations unies, au cours de sa session de Mars 1959 avait adopté sur le Cameroun britannique une résolution qui recommandait à la grande Bretagne d’organiser sous la surveillance des Nations Unies, des plébiscites séparés dans la partie septentrionale et dans la partie méridionale du Cameroun pour connaitre le désir des populations sur leur avenir. Un premier plébiscite à lieu 07 Novembre 1959 au Cameroun, selon le vœu de l’ONU pour savoir si cette partie du pays désire faire partie du Nigéria ou pas, la majorité se prononce négativement. Un autre plébiscite intéressant les deux parties du Cameroun, a lieu le 11 février 1961, le Cameroun septentrionale se prononce pour le rattachement au Nigéria, le 1er Juin 1961 la partie septentrionale de notre pays est rattachée au Nigéria ce jour est considéré comme deuil national au Cameroun.
Le Cameroun méridional se prononce pour la réunification avec la république du Cameroun.
Le 09 juillet 1961, une conférence réunit à Foumban, le délégué des 02 parties du pays pour jeter les bases constitutionnelles de la future fédération ; la célébration est fixée et célébrée le 1er Octobre 1961, la République Fédérale du Cameroun réunit à nouveau les 02 parties du pays séparées depuis plus de 40 ans ; donc nous avons maintenant la République fédérale du Cameroun née de cette réunification des 02 Cameroun.
Le siège du gouvernement fédéral et l’Assemblée nationale est à Yaoundé. Les emblèmes Nationaux sont :
Carte du Cameroun en 1961
La République Fédérale du Cameroun est née le 1er Octobre 1961 à la suite du référendum réunifiant les anciens Cameroun oriental et Occidental, avec pour président El Hadj Ahmadou Ahidjo, et pour vice John Ngu Foncha.
Le 06 Mai 1972, le président El Hadj Ahmadou Ahidjo, président de la république fédérale du Cameroun annonçait devant l’assemblée nationale, la décision d’organiser un référendum pour l’institution immédiate d’un Etat unitaire.
Le 20 Mai 1972, le référendum à une majorité écrasante créait la République Unie du Cameroun.
Les emblèmes nationaux restent les mêmes sauf le drapeau qui perd une étoile et donc il reste une étoile qui n’est plus sur le sur la couleur verte mais sur le rouge et au centre ;
Le président de la République est le chef de l’Etat et du Gouvernement ; il n’ya qu’un seul gouvernement composé de Ministres désignés par le chef de l’Etat, L’Assemblée nationale est la seule Assemblée représentative de l’ensemble de la République ; elle compte 120 Députés élus au suffrage universel.
Le 6 novembre 1982, Paul BIYA, alors Premier Ministre depuis 1975, accéda à la magistrature suprême, en vertu de la Constitution (amendement du 29 juin 1979) suite à la démission d’Ahmadou Ahidjo. Ce changement, considéré au départ comme un modèle de transition politique, fut ébranlé par d’énormes difficultés du fait de la volonté de l’ancien président de s’accrocher à un pouvoir qu’il avait librement abandonné.
Le 22 août 1983, le nouveau chef de l’Etat annonça la découverte d’un complot ourdi contre la sécurité de l’Etat par les partisans de l’ancien président. Le peuple camerounais se rangea du côté du nouveau Président dont l’action se fondait sur la rigueur et la moralisation, tel que prôné par le Président Paul BIYA. Ahmadou AHIDJO, qui s’était alors installé à l’étranger, fut obligé de démissionner du poste de président du parti qu’il occupait jusque-là. Un Congrès extraordinaire du parti fut alors convoqué le 14 septembre 1983, à l’occasion duquel M. Paul BIYA fut élu Président national de l’UNC. Cette élection permit de mettre un terme au bicéphalisme qui existait entre l’Etat et le parti.
Le problème de la légitimité constitutionnelle et populaire du nouveau Président fut finalement résolu par l’organisation d’une élection présidentielle anticipée le 4 janvier 1984 au Cours de laquelle la double légitimité de M. Paul BIYA fut confirmée par plus de 99 % de suffrages exprimés.
Ô Cameroun berceau de nos ancêtres,
Va debout et jaloux de ta liberté.
Comme un soleil ton drapeau fier doit être
Un symbole ardent de foi et d'unité.
Que tous tes enfants du nord au sud,
de l'est à l'ouest soient tout amour,
Te servir que ce soit leur seul but,
Pour remplir leurs devoirs toujours.
Refrain :
Chère patrie, terre chérie,
Tu es notre seul et vrai bonheur,
notre joie et notre vie,
A toi l'amour et le grand honneur.
Paroles chantées
Rythmique
Sources : Histoire du Cameroun Ed. CEPER 1979 / www.prc.cm / www.spm.gov.cm
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Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien: Je place mon refuge dans le Seigneur, l'Éternel, Afin de raconter toutes tes oeuvres.
Psaumes 73:28 LSG
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